Qu’importe le secteur d’activité, il est impératif d’avoir un statut juridique dès lors que vous démarrez une activité professionnelle sans quoi vous vous mettez hors-la-loi. Le plus dur maintenant est de choisir le bon régime de votre future entreprise.
Lancer une entreprise individuelle
Créer une petite entreprise ne s’inscrit pas dans la même démarche qu’envisager le lancement d’une grosse structure. Il faut démarrer « petit » ce qui implique entre autres de choisir le bon statut juridique. Deux choix sont possibles : miser sur une entreprise individuelle ou opter pour une société dotée d’une personnalité morale. L’entreprise individuelle s’exerce sous votre nom propre. Elle est avantageuse grâce à la grande liberté d’action offerte, car vous n’avez de compte à rendre à personne. En revanche, vous êtes personnellement responsable des créances de l’entreprise et en cas de soucis, vous pouvez aussi perdre votre patrimoine personnel. Sécuriser votre activité en effectuant une déclaration d’insaisissabilité devant un notaire évitera notamment que vos biens fonciers soient touchés. Pour exercer en entreprise individuelle, vous devrez choisir entre plusieurs régimes parmi lesquels figure la micro-entreprise anciennement connue sous le nom de régime auto-entrepreneur. Celle-ci a pour atout d’offrir un régime social et fiscal ultra-simplifié. Sinon, vous pouvez choisir l’Entreprise Individuelle à Responsabilité Limitée (EIRL) qui sécurise le patrimoine personnel du dirigeant grâce à la limitation de la responsabilité. La dernière option est l’entreprise individuelle traditionnelle (EI) ayant comme particularité d’exiger une tenue comptable rigoureuse.
Exercer sur un statut de société
À l’inverse de l’entreprise individuelle, la société donne naissance à une personne morale totalement nouvelle qui se distingue de votre propre personne du point de vue juridique. Les sites spécialisés comme Le Mag de l’Entreprise insiste sur l’importance de cette distinction, car en société, vos biens personnels sont protégés. La société est détentrice de son propre patrimoine personnel. Ce dernier ne devra pas être utilisé à des fins personnelles sans quoi vous risquez d’être inculpé pour abus de biens sociaux. Autre point à savoir pour éviter toute méprise : vous n’opérez pas pour votre compte lorsque vous exercez en société, mais pour le compte d’une autre personne. Les décisions doivent alors se prendre systématiquement avec vos associés. Si vous décidez d’opter pour la création de société, vous avez le choix entre plusieurs régimes juridiques : EURL, SARL, SAS, SASU… Notez que votre activité peut aussi prendre la forme d’autres structures entrepreneuriales comme l’association loi 901, le statut d’entrepreneur salarié, la coopérative d’activité ou encore le chèque emploi-service.
Se poser les bonnes questions avant de se lancer
Plusieurs éléments sont à prendre en considération avant de choisir le statut de votre entreprise. La volonté de s’associer constitue le premier critère à considérer. Si vous pensez que votre activité vous amènera plus tard à intégrer des associés, optez pour une SAS qui vous rémunèrera sous forme de dividendes ou une SARL si vous désirez percevoir une rémunération mensuelle. La nature de l’activité entre aussi en ligne de compte dans le choix du régime juridique. En exerçant un business à titre secondaire, la micro-entreprise est la plus recommandée en raison de sa simplicité. Notez que certains métiers comme les débits de tabac doivent agir en société en nom collectif ou en entreprise individuelle. Enfin, en cas d’évolution rapide de votre start-up, misez pour une SAS si vous êtes plusieurs et une SASU si vous opérez seul.